Modélisation et évaluation d'un programme expérimental d'ETP aux soins de pieds chez les diabétiques grade 2 et 3
A partir d'une hypothèse de la présence d'obstacles cognitifs à la mise en œuvre de comportement de prévention de plaies de pieds chez les patients diabétiques à risque, la recherche comporte plusieurs phases :
Phase 1 (2010-2011) : L'exploration d'obstacles cognitifs et psychosociaux à la prévention des plaies de pieds chez les patients diabétiques à haut risque.Cette phase associe : LEPS, le service endocrinologie du Pr Hartemann de l'Hôpital Pitié Salpétrière Animation scientifique : Pr Jean François d'Ivernois (resp), Mme Claire Marchand, Mme Valérie Griffe, Mme Claudie Pinosa Soutien financier : Fondation URGO
Phase 2 (2012): la modélisation d'une programme expérimental d'ETP permettant de travailler spécifiquement les facteurs cognitifs et psychosociaux mis en évidence dans la phase 1, avec formation des équipes
Phase 3 (2013-2015): l'évaluation du programme expérimental. Cette phase associe : LEPS et 4 centres de référence (Hôpital Pitié Salpétrière de Paris- Pr Agnès Hartmann, Hôpital de Rangueil CHU Toulouse - Dr Jacques Martini, Hôpital du Grau du Roi CHU Nimes - Dr Sophie Schuldiner, Hôpital Hôtel Dieu, Site Port Royal à Paris - Dr Jocelyne M'Bemba Animation scientifique : Pr. Jean François d'Ivernois, Mme Claire Marchand, Pr. Rémi Gagnayre Soutien financier : Fondation URGO. Date limite de la recherche : 2016

Modélisation de l'Education Thérapeutique dans les établissements de santé mentale de la MGEN du Patients Psychiatriques ayant une PluriPathologiques (ET4P). De la conception à l'évaluation du modèle de programme.

La plupart des programmes d'ETP sont conçus en fonction d'une seule pathologie. Il n'existe pas actuellement de modèle didactique opératoire pour l'éducation thérapeutique de personnes atteintes de plusieurs pathologies chroniques chez des patients ayant une maladie mentale. Les besoins de ces patients ayant une pluripathologie sont complexes et nécessitent une approche holistique spécifique de la pluripathologie (5). Leur prise en charge ne peut pas être envisagée comme la somme des prises en charge de chacune de leurs maladies prises séparément. Un tel programme devra pouvoir aborder les différentes pathologies de manière intégrative, rendre le patient capable de faire les liens entre chacune de ses maladies. Cette recherche associe Le LEPS et trois centres de santé mentale de la MGEN (Grenoble- Dr Deloche/Paris - Dr Perdereau/Rueil - Dr Schaer) Animation scientifique : Dr Cam-Anh Khau (doctorante) ; Mme Carole Deccache ; Pr Rémi Gagnayre. Soutien financier : MGEN. Date limite de la recherche : 2016.

 

Modélisation de l'éducation thérapeutique pour les patients chroniques pluripathologiques dans les maisons et pôles de santé pluriprofessionnels
La transition épidémiologique s'accompagne d'une forte prévalence des maladies chroniques avec une sous-estimation des multi morbidités (Barnett, 2012, Tinetti et al, 2012). Les soins de premier recours sont directement concernés par cette réalité. Il en découle la nécessité de faire bénéficier à des patients « pluripathologiques » une éducation thérapeutique du patient (ETP) adaptée. Cependant, il n'existe pas actuellement de modèle didactique opératoire d'ETP pour les personnes atteintes de plusieurs pathologies chroniques (d'Ivernois, Gagnayre, 2012).
L'objectif de cette recherche est de concevoir et valider un modèle opérationnel d'ETP pour patients atteints de plusieurs pathologies chroniques (MCV, Diabète et BPCO), éduqués par des équipes de maisons et pôles de santé multidisciplinaires (MPSP). La méthode porte sur l'organisation de 2 focus groupes réunissant concepteurs et acteurs du projet : identification des besoins éducatifs des patients chroniques pluri pathologiques et conditions de faisabilité d'une ETP à partir des MPSP. Validation du modèle conceptuel par méthode Delphi (3 tours) réunissant experts, acteurs du projet et patient.
Cette recherche associe Le LEPS, La CCMSA et 3 Maisons et Pôles de Santé Pluriprofessionels (Saint-James, Vicherey, Sancerre) Animation scientifique : Pr. Jean-François d'Ivernois (resp), Dr. François Frete (resp), Pr. Rémi Gagnayre, Pr. Pierre Lombrail, Mr. Cyril Crozet, Mme Marianne Alphonse, Mme Nadia Boudraï Mihoubi. Soutien financier par appel d'offre : Education thérapeutique 2012, IReSP. Date limite de la recherche : 2016.

Les médecins traitants peuvent-ils contribuer à un accès équitable à l'ETP ?
Etude exploratoire à partir de la plate-forme régionale d'appui au développement de l'ETP en ville d'Île de France Du fait de la place assignée par la loi HPST aux médecins traitants (MT) et compte-tenu de l'existence de données de la littérature laissant à penser que ces derniers ont un rôle dans la réduction des inégalités sociales de santé, ce travail vise à comprendre la représentation que les MT ont de l'ETP (notamment en termes de contenu et de visées) et la place qu'ils prennent effectivement dans son organisation/délivrance en fonction de leurs contexte d'exercice. Cette recherche associe le LEPS et 2 autres équipes : l'IRDES et la plate-forme régionale ETP (et ses correspondants libéraux). Animation scientifique : Pr Pierre Lombrail ; Dr Thomas Cartier ; Dr Pierre-Yves Traynard. Soutien financier par appel d'offre : Education thérapeutique 2012, IReSP. Date limite de la recherche 2016.

 

Interventions brèves multiples en garde à vue : étude de faisabilité et d'évaluation de l'efficacité - Multiple Brief Interventions in Custodial Settings (MuBiCS).
La prévention primaire a pour but de diminuer l'incidence de maladies dans la population, notamment en ciblant les facteurs de risque et certains comportements de santé. Cette prévention a pour particularité de devoir s'adresser au plus grand nombre, par définition dépourvu de pathologie. Il est en particulier difficile d'atteindre la population des 15-30 ans, autrement que par des messages généraux et à diffusion large. Il est souhaitable de saisir chaque opportunité afin de sensibiliser et informer voire orienter ces personnes. Plusieurs études se sont intéressées à la place d'interventions brèves dans différents contextes, comme une consultation aux urgences ou en PMI. Nous avons récemment montré qu'une intervention brève en addictologie était réalisable dans un contexte particulier : la garde à vue. La garde à vue est une mesure judiciaire fréquente (900 000 en France en 2009), et pendant laquelle un médecin peut être sollicité afin de réaliser un examen médical de la personne concernée. La population concernée est jeune et essentiellement masculine. Des questions ayant trait à la santé (addictions, modes de vie et nutrition, infections sexuellement transmissibles, santé mentale, sommeil) y sont parfois spontanément posées. La fréquence de la situation, le type de population concernée et l'expérience de l'intervention addictologique brève laissent supposer qu'il peut s'agir d'une opportunité complémentaire, formalisable et évaluable de participer à une stratégie de prévention primaire. Problématique et objectifs : Est-il possible de mener une prévention primaire significative auprès de la population jeune examinée en garde à vue, sous la forme d'une intervention brève formalisée et couvrant différents domaines de la santé ? Les objectifs du projet sont : 1) identifier une question filtre permettant d'engager une intervention brève ; 2) identifier les critères de réussite d'une intervention brève ; 3) évaluer à partir de ces critères la réussite immédiate de l'intervention ; 4) déterminer les éléments constitutifs d'une intervention brève en garde à vue, et la formaliser ; 5) évaluer la réussite de l'intervention à distance de celle-ci ; 6) analyser les différences entre les personnes qui ont permis l'engagement d'une intervention et celles qui ne l'ont pas permis ; 7) analyser les facteurs associés à une intervention réussie, tant dans l'immédiat qu'en différé ; 8) modifier le certificat standard de l'examen médical d'une personne en garde à vue, sur la base de celui déjà publié et utilisé en routine. Ces phases associent le service de médecine légale et sociale de l'hôpital Jean Verdier (APHP, Bondy – 93) et le LEPS - EA3412. Animation scientifique: Pr. Patrick Chariot, Pr. Rémi Gagnayre, Dr. Céline Denis, Dr.Thomas Lefèvre
Réponse à projets de recherche : Prévention Primaire 2014, IReSP. Date limite de la recherche : 2016.